Tardes de soledad

Tardes de soledad
Afternoons of Solitude

The life of the bullfighter Andrés Roca Rey during a day of bullfighting, from the moment he dresses up to the moment he undresses.

EN

“Serra’s insistence that the image comes first, and that cinema is, above all other considerations, a plastic form, chafes against most contemporary sensibilities – certainly with the notion of political correctness, or of shielding the audience from shock. Though it is Serra’s first work of nonfiction, Afternoons of Solitude doesn’t aim to reveal the hidden truths of bullfighting; instead, Serra immerses viewers in the spectacle as well as in its contradictions, as if to say that some cultural phenomena are so rooted in the psyche, and cut so deep, that they cannot be easily dismantled by reason.”

Ela Bittencourt1

FR

Qu’avez-vous répondu à Roca Rey quand il vous a dit qu’il trouvait le film trop violent ? C’est une question que des spectateurs risquent de vous poser. 

Albert Serra: Je lui ai répondu que la violence est nécessaire, c’est elle qui apporte la transcendance. En plaisantant, j’ai dit à Roca Rey que sans violence, cela reviendrait à assister à un spectacle du Cirque du Soleil. C’est montrer la violence qui permet de toucher à la vérité, pour employer un mot auquel a souvent recours son entourage. J’ai quand même coupé certaines images trop violentes, notamment celles d’un taureau vomissant abondamment du sang à cause d’un coup d’épée mal placé. La violence ne vient pas de moi, elle appartient à la corrida. C’est un film qui, entre autres choses, parle du courage et de la mort. La corrida nous montre qu’il existe encore des situations où il est impossible de négocier, qu’il y a des moments où l’homme comme l’animal doit affronter seul la mort.

Un conversation avec Albert Serra1

  • 1“Un film de Albert Serra: Tardes de soledad,” Dulac Distribution press file, 2025.
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