Eric de Kuyper and Chantal Akerman co-wrote the screenplay for this comedy about a widow who moves in with her daughter. Because the place is too small, they look for a new home, while receiving a number of notable visitors who come to inspect their current apartment.
FR
« Le film, pied de nez, joue sur la subversion. La leçon de vie qu'il distille, l'entrain, la gaieté, l'espoir, sont incarnés par la génération des parents. La scène d'ouverture, où s'exhalent de ses lèvres soupirs, gémissements, signes d'extase et chuchotements censés commenter le trajet oscillant d'un piano suspendu dans les airs, insinue d'emblée que c'est Aurore Clément qui, en matière de plaisir, saurait de quoi elle parle. Elle finit par se construire des lendemains chantants avec un personnage aux 70 ans révolus, un agent immobilier qui a perdu toute sa famille dans les camps et qui traîne avec son fringant costume prince-de-galles un parfum de déprime. Ces deux "vieux" à l'âme de printemps sont entourés de "jeunes" aux abois : couples sombres, désassortis, au bord du divorce, femme enceinte de neuf mois mais ne désirant pas d'enfant... Chantal Akerman ne croit pas à l'amour, au romantisme; elle ne croit qu'au désir et à l'affection. »
Jean-Luc Douin1
« Sylvie Testud, le personnage principal du film dit de moi que je suis un clown triste.
Je n'y avais jamais pensé, mais ce n'est peut-être pas faux. C'est ça l'envers, ou la fin. Avec Demain on déménage, j'ai essayé pourtant de rejoindre le début, le burlesque du début mais évidemment, je n'y suis pas tout à fait arrivée. C'est normal. On ne refait pas ses débuts. Pourtant, il y a quand même du burlesque dans ce film. Mais, il est peut-être moins visiblement joyeusement désespéré maintenant qu'alors. Dans Demain on déménage, Charlotte ne crie pas. Pas du tout. Elle laisse les événements arriver, sans se défendre. Sylvie, sans doute sans s'en rendre compte me ressemble, furtivement. »
Chantal Akerman2