This adaptation from the iconic TV series focuses on vice detectives Crockett and Tubbs as their respective personal and professional lives become dangerously intertwined.
“The reason I love Mann’s movies, and Miami Vice in particular, is I could feel the place. When I watch that film, I don’t even pay attention to what they’re saying or the storyline. I love the colors, I love the texture.”
Harmony Korine
“It’s miraculous to find such a great stylist in contemporary American cinema.”
Olivier Assayas
« Je considère Michael Mann comme plastiquement le cinéaste en activité le plus talentueux. Heat est un film qui m’impressionne. Cela m’impressionne qu’on puisse faire un tel film dans le contexte du cinéma américain. C’est un film dont le sujet est la forme, et c’est peut-être mon goût pour l’abstraction et les arts plastiques qui s’exprime. Je trouve qu'il y a une transposition moderne, contemporaine, de cette pureté stylistique, qui est quelque chose que je recherche toujours dans le cinéma. La pureté du style résonne énormément et compte dans ma réception d’un film. C’est assez miraculeux de trouver un aussi grand styliste dans le cinéma américain contemporain. »
Olivier Assayas
« La puissance de Miami Vice provient de ce mélange d'élégance formelle et de brutalité, de sylisation extrême et d'hyperréalisme. Toujours les deux à la fois, conformément au grand théorème mannien : devenir l'autre pour le combattre au rique, comme le flic interprété par Colin Farrell, ed perdre pied dans une zone imprécise où plus rien ne permet de distinguer la rélité des faux-semblants. Très vite, l'assise toujours rassurante du genre, avec ses archétypes, ses codes, ses valeurs et son dénouement, s'effondre. Le récit progresse alors pas à-coups, écrase la plupart des pics d’action (le braquage des mafieux haïtiens réglé en quelques palns) et multiplie les faux départs, à l'image de l'ouverture du film, raccord trompeur avec la séquance de la boîte de nuit de Collateral, qui se concnetre sur l'arrestation d'un proxénète (Neptune) puis, en une fraction de sconde, change de direction après le coup de fil paniqué d'Alonzo à Sonny. La violence fait irruption dans le plan, précédée d’aucun rituel, éclate dans prevenir, et l'on entre dans le film (pas de séquence d'exposition, pas de titre) comme un reporter de guerre projeté en plein milieu d'un conflit en cours. Sans début ni fin. Juste 132 minutes à bout de souffle prélevées sur un flux ininterrompu d'images et d’évènements. »
Jean-Baptiste Thoret1
« A première vue, Miami Vice ne ferait que confirmer l’opinion critique la plus répandue sur Michael Mann : un artiste surdoué, chez qui la virtuosité stylistique compense la légèreté du propos, l’intensité de la forme ayant tendance à masquer l’incohérence de l’intrigue ou l’imprécision de la pensée. Mais son dernier film fait partie de ceux qu’il faudrait voir deux fois. La première pour faire la liste des attente décues et des faiblesses du film, la seconde pour s’attacher à ce qu’il fait : exploiter les possibilités esthétiques de la haute définition et en tirer toutes les conséquences en termes de narration. Les faiblesses se convertissent alors en hypothèses, sans doutes fragiles mais à coup sûr innovants, d’un nouveau régime du visible, générant une nouvelle forme du film d’action. »
Cyril Neyrat2
“[Miami] Vice marks an important shift for Hollywood in the digital era for the way it actively engaged with the implications of a technological change most had simply taken for granted, and it does so by both whollyembracing its mode of production and reflecting the consequences of doing so. High- definition digital photography had, by the time Vice arrived, firmly established itself as a viable artistic and commercial alternate to shooting on traditional 35mm film, but the practice was regarded by nearly everybody as a kind of cost-saving technical shortcut desirable only insofar as the results could be passed off as a close approximation of an ordinary film—the prospect of engineering a project to exploit digital photography’s specific technical or aesthetic qualities was highly unlikely even after several years of employing the technology itself to less conspicuous ends. But Vice proved that the digital image could be made beautiful not as a replication of something else but simply on its own terms, in a way unique to the format. In terms of texture and color, the film is sumptuous: from the moment of its opening salvo, a jarring cut from black to a nightclub interior timed to the first beat of the Jay-Z/Linkin Park mash-up “Numb/Encore,” Vice plunges us deep within an aesthetic all its own, its world of gangland subterfuge and drug- running intrigue painted in streaks of cobalt and grey.”
Calum Marsh3