Le banquet des fraudeurs

Le banquet des fraudeurs

A village crossed by three borders, the German, the Dutch and the Belgian and inhabited by three worlds, those of the workers, the customs officers and the smugglers.

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« Le film militait en faveur de l’abolition des frontières : film à thèse donc pas sans aucune des lourdeurs didactiques généralement inhérentes au genre. Le scénario de Spaak entrelaçait souplement plusieurs récits évoquant la difficile édification de l’Europe unie mais aussi le capitalisme, la cogestion, le chômage, la fraude. L’admirable photographie de l’allemand Eugène Schuftan mit en valeur la grisaille particulière aux paysages frontaliers belges. »

Paul Thomas1

 

« Ce sont les responsables cinématographiques du plan Marshall, Stuart Schulberg et Lothar Wolff qui me proposèrent en 1949-1950 de tourner un film documentaire sur la naissance du Benelux. Devant l’ampleur de ce projet je songeais à faire appel aux talents d’un grand scénariste et j’eus la chance de convaincre le plus talentueux d’entre eux, à l’époque, Charles Spaak, de participer à cette aventure. […] Spaak et moi avions en effet abandonné l’idée du documentaire, pensant qu’une fiction aurait plus de chance de captiver le public et de l’intéresser à un problème inhabituel. Les difficultés de financement furent d’autant plus éprouvantes que les mesures d’encouragement au cinéma belge ne virent le jour qu’une bonne dizaine d’années plus tard. Au cours d’une enquête approfondie que Spaak et moi menâmes dans les milieux politiques, industriels, patronaux et syndicaux en Belgique et en Hollande, nous fîmes d’amères constatations sur les réactions psychologiques de cette union économique. »

Henri Storck2

  • 1Paul Thomas, Un siècle de cinéma belge (Ottignies: Quorum, 1995), 63-64.
  • 2Henri Storck, Discours de présentation du film pour la Fédération Jean Vigo, 1988.
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UPDATED ON 01.02.2024
IMDB: tt0160028