With little or no embellishment, filmmaker Marguerite Duras offers a simple, often wordless chronicle of a woman’s day. She and her friend are seen doing yard work, talking about their families and receiving the occasional visitor. The brightest spot in the day is when a washing machine salesman comes to call.
FR
« On a parlé de l’inquiétude que provoque le film sur le spectateur. Elle est sans aucun doute de même nature que celle qui découle de toute exploration – désintéressée – d’un lieu, d’un visage, d’un objet. Si vous entrez dans une maison pour aller y chercher une histoire, l’histoire pourra vous inquiéter sans doute, mais pas la maison par elle-même. Si vous entrez dans la maison pour rien, sans être prévenu de quoi que ce soit (comme vous êtes prévenus dans 98 % des films), la maison devient par elle-même et à elle seule, objet d’inquiétude, de fascination. Entrez par hasard n’importe où : n’importe où, c’est terrifiant. »
Marguerite Duras1
« Il y a plus de temps à vivre pour cette maison qu’il n'y en a derrière elle, parce que, maintenant, on répare les maisons. On répare les toitures. Elle durera beaucoup plus longtemps. Elle va encore durer des siècles. Et moi, je l’aurai habitée pendant un fragment de temps très bref. Mais, curieusement, ce n’est pas mon histoire que j’ai dite là, puisque je n’ai pas d’histoire. Puisque je suis un écrivain, mais je n’ai pas d’histoire à proprement parler. Je n’ai pas de moteur extérieur à moi. Il y en a très, très peu. À part la vie et la mort, celle de mes proches et de moi, je n’en vois pas. Donc, je ne me suis pas mise dans cette histoire, mais j’ai mis d’autres gens, inventés. »
Marguerite Duras2
« Les premiers films de Marguerite Duras étaient marqués par toutes les puissances de la maison, ou de l’ensemble parc-maison, peur et désir, parler et se taire, sortir et rentrer, créer l’événement et l’enfouir, etc. Marguerite Duras était un grand cinéaste de la maison, theme si important dans le cinéma, non seulement parce que les femmes « habitant » les maisons, en tous ces sens, mais parce que les « habitant » les femmes. »
Gilles Deleuze3